Domaine Ostertag

Tous les vins du domaine

Sur les grands terroirs de Nothalten et d'Epfig...

Domaine Ostertag

Précurseur de la biodynamie en Alsace, ce domaine exemplaire propose avec régularité des vins de terroirs exceptionnels néanmoins accessibles

Le travail remarquable mené au domaine Ostertag depuis plusieurs générations se reflète dans l'exceptionnelle qualité des vins et leur régularité. Ce domaine, précurseur dans l'adoption des méthodes biodynamiques dès 1997, a joué et joue encore un rôle d'exemple. Il est une source d'inspiration constante pour les jeunes vignerons.

L'exceptionnel panorama du grand cru Muenchberg
Terroirs d'exception
Il tombe littéralement des seaux d'eau lorsque je visite les vignes du Muenchberg avec Arthur Ostertag. Le ciel de ce mois de Mai 2021 n'en finit pas de réserver des surprises et nous sommes rincés en un clin d'oeil par une averse violente. La visite dehors tournera du coup malheureusement un peu court, mais nous aurons suffisamment de temps pour apprécier l'exceptionnel panorama de cet amphithéâtre naturel, recouvert de sédiments volcaniques très anciens qui composent ce terroir grandiose.
Cette couche de terre peut raviner facilement, aussi le travail des sols se doit d'être réalisé méticuleusement et aux moments propices...
Travail des sols réfléchi
"Ce n'est pas trop le moment de travailler les sols !" indique Arthur en montrant une parcelle d'où toute la terre est en train de raviner à cause de la pente et des précipitations. Au domaine, le travail des sols est réalisé au cheval, réintroduit depuis plusieurs années pour les labours des parcelles en coteaux, les vignes étroites et les jeunes plantations. C'est vrai qu'un tracteur sur un tel sol compacterait la terre et la rendrait peu respirante.

La philosophie des vins du domaine est à l'image du soin apporté aux vignes. Peu ou pas d'interventionnisme, des rendements mesurés qui garantissent une belle concentration, et des élevages longs sur lies qui assurent du gras, de la patine aux vins. Tout ceci accompagnant une vision viticole qui évite les choix économiques court-terme qu'on peut voir malheureusement à l'oeuvre dans la région, par exemple la tendance à l'arrachage du Sylvaner au profit de cépages mieux valorisés par les négociants et les caves coopératives.

Même au niveau du sulfitage, un thème dont il n'est pas toujours facile d'obtenir la transparence, Arthur nous confie qu'il met idéalement juste 2 grammes par hectolitre à la mise en bouteille, pour viser un soufre libre entre 15 et 20 milligrammes par litre, ce qui en fait des vins assez peu protégés mais juste pour éviter des déviances. "Le but, c'est de laisser les levures travailler le plus naturellement possible" nous dira-t-il pendant la dégustation organisée au domaine (en effet, le sulfitage a pour effet de neutraliser le milieu fermentaire donc de tuer les levures). Les moûts de Pinot gris et Sylvaner, toujours un peu plus capricieux en fermentation, peuvent voir un peu plus de soufre total pour éviter que les bactéries ne prennent le dessus en phase fermentaire.

La biodiversité n'est ici pas un vain mot...
Contrastes saisissants...