Les rencontres de cet été


Savoir acheter ce dont personne ne veut, c'est aussi le sens de cette petite chronique estivale. 2004 à Bordeaux était un millésime abondant, bon marché, donné pour peu concentré, peu aromatique et manquant de chair. La vérité n'est pas forcément à l'opposé de tout cela, mais aujourd'hui après presque vingt ans de cave, la patience récompense ceux qui ont osé faire l'acquisition de quelques vins soigneusement sélectionnés: Beauséjour Duffau Lagarosse (notre photo), avec sa robe un peu trouble mais tellement séduisant, accompagné de jolis amers de zan et d'empyreumatique, Léoville-Poyferré, plus classique, très havane-cèdre étaient par exemple des choix intéressants. Bien sûr les milieu de bouche trahissent une fluidité liée au millésime mais le plaisir est bien là en situation de repas. 2012 également, recèle quelques belles réussites comme ce Fonroque, lui aussi un pionnier de la biodynamie en terre Bordelaise, promis à un bel avenir mais dont on peut commencer à se régaler.

